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CULTURES NUMERIQUES - Page 18

  • Challenge Jane Austen 2009

    Voici donc la réponse à toutes les questions que vous vous posez sur le déjà renommé Challenge Jane Austen 2009!

    Il s'agit de :

    * lire ou relire tous les romans de Jane Austen, y compris ses oeuvres de jeunesse, voire même ses lettres (j'ai trouvé une édition anglaise très abordable, alors que je flânais innocemment au rayon classiques chez Smith, mais je ne sais pas si sa correspondance a été traduite).

    * voir toutes les adaptations possibles, films, téléfilms, séries télévisées.

    * lire une biographie (celle que vous voulez, celle de Luis benitez par exemple, il en existe plusieurs).

    * lire un ouvrage critique de type universitaire sur son oeuvre (soit un ouvrage général, soit un ouvrage sur un de ses romans).

  • Leave no path untaken

     The graveyard book est un roman formidable, chers happy few, un hommage au Livre de la Jungle de Kipling (que Gaiman remercie d'ailleurs en fin d'ouvrage) sombre comme une nuit sans lune au-dessus d'un cimetière. Enlevé bien malgré lui à son monde (même s'il s'est sauvé tout seul), Bod est élevé par les esprits bienveillants et démodés de ce cimetière gigantesque où certains mausolées sont classés monuments historiques. Solitaire et décalé, il y développe des talents peu naturels : il peut disparaître à volonté, manipuler les esprits des autres en provoquant en eux divers degrés de peur ou encore modifier à sa guise les rêves des humains. Il est sous la protection de Silas, son gardien, un vampire passé du côté du bien, et Gaiman réutilise comme à son habitude de manière très personnelle les éléments du folklore occidental : il est ici question de loups-garous (enfin, d'une variante), de fantômes, de sorcières et de goules. Les habitants du cimetière, toujours présentés avec leurs dates de naissance et de mort et leur épitaphe, jouent chacun un rôle dans l'éducation de Bod : il se fait des amis et a des professeurs en tous genres (dont certains, comme le médecin victorien, lui dispensent des savoirs un peu... discutables). Véritable roman d'apprentissage (Bod vit des aventures diverses, apprend l'amour et l'amitié et à se débrouiller tout seul), c'est surtout un roman sur la perte et le deuil car Bod est finalement condamné à voir partir ceux qui l'entourent : sa famille d'origine, certains mentors, l'amie qu'il s'est faite puis enfin les fantômes bienveillants de la colline. Bod grandit, quitte l'enfance et sort enfin du cimetière, riche de ce qu'il a vécu et de ce qui l'attend. C'est émouvant et drôle, profond et léger, beau, tout simplement.


    Neil Gaiman, The graveyard book, Bloomsbury, illustré par Chris Riddell (à noter que la version américaine est illustrée par Dave McKean), 289 pages 

  • Le complexe de Wendy

    Souvenez-vous, chers happy few : Epinal, il fait froid, le sac à dos est plein, les auteurs sont sympas, le train nous attend, il me reste 6 euros tout ronds. Je ne veux pas partir avec (ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, encore un mystère aussi insondable que le succès de Christophe Maé), je les sors donc du girly porte-monnaie bleu et je les échange contre

    Le miroir aux éperluettes de Sylvie Lainé.

    Il s'agit d'un recueil de 6 nouvelles, qui n'avaient jamais été réunies (en fait, il s'agit du premier recueil de nouvelles de Sylvie Lainé, qui en a pourtant écrit une vingtaine, dont certaines ont été primées). C'est chose faite grâce à ActuSF et à sa petite maison d'édition, Les 3 souhaits (joli nom), qui propose là un bel ouvrage (même si la couverture ne m'emballe pas, je la trouve... trop verte), que j'ai acheté disons-le tout net à cause de son titre. Comme vous le savez, j'ai une passion dévorante pour les mots désuets, les mots bizarres, les archaïsmes et les mots administratifs et cet "éperluette", qui m'a rappelé "esperluette" ne pouvait que m'attirer (renseignement pris, "éperluette" désigne le signe &). Et qu'avons-nous donc dans ce recueil (tiré à 350 exemplaires, ce qui est malheureux quand on voit la qualité d'écriture de Sylvie Lainé), chers happy few ? Nous avons 6 nouvelles de SF qui ont pour thème commun le regard. Si La mirotte, qui raconte une histoire d'expérience oculaire à partir de l'implantation d'une machine dans le cerveau de volontaires ne m'a pas vraiment convaincue (thème trop rebattu et fin en queue de poisson), j'ai vraiment beaucoup aimé les autres, de Question de mode, qui interroge les complexes adolescents dans un cadre très SF, à Un rêve d'herbe, qui, si elle présente une histoire pas très originale d'amour et d'arbres, est extrêmement bien écrite, ce qui la rend très poétique, en passant par Thérapie douce, une nouvelle assez glaçante sur une expérience sur la manipulation des comportements humains. Mais les deux nouvelles que j'ai préférées sont les deux histoires d'amour qui ouvrent et ferment le recueil : La bulle d'Euze, dont le traitement est très original (je n'en dis pas plus, il ne faut pas spoiler, mais vous ne regarderez plus jamais da la même manière les jolies femmes solitaires dans les cafés) et Un signe de Setty, qui a reçu le prix Rosny aîné 2003 et qui est une variation sur la virtualité et l'humanité. Bluffant.

  • sous les bombes

     Voilà un roman, chers happy few, que je n'aurais jamais eu l'idée d'ouvrir si on ne me l'avait pas mis dans les mains (il fait partie de la sélection du prix Landerneau) : le sujet ne me tente pas et je lis très peu de romans édités dans la Blanche, bref, autant de préjugés qui font que je serais passée à côté et ça aurait été vraiment dommage, tant ce roman, dense et foisonnant est une excellente découverte! L'histoire de cette jeune fille, écartelée entre la France et le Liban (sa mère, enfuie avec un amant, était Française), entre la guerre qui fait rage à l'extérieur et la quiétude illusoire et trompeuse de son foyer (sa famille vit comme s'il n'y avait pas de combats, pas d'obus, pas de tireurs embusqués), entre la modernité procurée par son père (elle est libre, elle va au Lycée, même sous les bombes, elle traîne dans les rues dangereuses) et le traditionalisme de ses oncle et tantes (ils veulent qu'elle porte le voile, qu'elle accepte un mariage arrangé, qu'elle ne bouge plus de la maison) est d'une incroyable violence à la fois montrée et retenue, qui sourd des paragraphes où alternent la première et la troisième personne, comme si parfois cette narratrice se regardait vivre de loin, tant la réalité est douloureuse. Cette histoire initiatique est magnifiquement servie par une langue acérée et froide comme l'acier des armes et par un style vraiment très beau, extrêmement puissant. On suit cette histoire en sentant monter progressivement un sentiment d'inéluctable jusqu'à la fin, espèce d'apothéose abrupte et brutale qui m'a laissée sans voix.

  • contes cruels , nouvelles

    recueil de nouvelles d'Emmanuelle Urien et dans les commentaires, l'éditeur, Yann Leclerc, a proposé de l'envoyer à celui qui en ferait la demande le premier. C'était un dimanche, il était trop tôt pour ceux qui sont sans enfants, j'ai été la première à me manifester et le vendredi il était dans ma boîte...

    Court, noir, sans sucre, comporte 13 nouvelles dont la majorité tournent autour de la mort et de la difficulté du deuil. J'ai trouvé que Assistance technique, La place du mort et surtout Le chemin à l'envers étaient les plus émouvantes car elles traitent de la perte d'un enfant. Dans le panneau apporte un angle original dû au choix du narrateur et La vie au gramme près (dont vous devinerez tout seul la thématique grâce au titre) est assez terrible. Dans un autre registre, Femme d'intérieur, une des plus courtes nouvelles du recueil, peint en trois pages, avec une impressionnante justesse, un portrait de femme battue, Tête de station un rêve de SDF, La mer à boire un père monstrueux... Les histoires sont grinçantes, parfois drôles, comme Tristesse limitée dont la chute m'a carrément fait rire.

    Le style est varié et percutant, parfois poétique (comme dans Guerre lasse, qui est une de mes préférées), les situations varient, souvent cruelles mais toujours "justes". J'aime beaucoup l'univers de l'auteur, dans lequel je me reconnais pas mal (à tel point qu'aucune chute ne m'a prise de court). A ce titre, je décernerais une mention spéciale à Jardin secret, nouvelle étrangement dickienne (ce qui est bien évidemment un gage de grande qualité)!

  • chat

    J'ai décidé bien sûr de ne vous révéler que des choses hautement kulturelles!

     

    1. Je porte un prénom générationnel, qui n'a plus été donné à aucune fille depuis 1997. Il est donc vintage, dans quelques années il sera classe.

     

    2. J'ai dansé sur scène avec Patrick Dupond.  Il y avait un "porté" dans le ballet, c'était Patrick himself qui me tenait à bout de bras. Ce fut l'apothéose de ma carrière de danseuse. J'avais 6 ans.

     

    3. Comme Rachel Greene, dans Friends, je suis une fille easy-going : je suis toujours le mouvement. Un ciné ? Un restau ? Une sortie shopping ? Un musée ? Un changement de dernière minute ? Tout me va, et c'est de bon coeur. A tel point que de méchantes langues prétendent que je suis carrément pushover : on me fait très facilement changer d'avis...

     

    4. Comme Elizabeth Bennett, je n'ai que des soeurs. Et j'en suis ravie.

     

    5. Comme Stephanie Plum, je fais mourir toutes les plantes qu'on m'offre, même celles en plastique et je suis prête à faire des kilomètres pour aller manger chez ma mère, la meilleure cuisinière du monde et de ses environs. Je suis d'ailleurs d'une très grande curiosité culinaire : partout où je vais, à peine mes valises posées, je commence par goûter les spécialités gastronomiques. Tout me tente, rien ne me dégoûte, mais je n'aime pas cuisiner (contradiction quand tu nous tiens!).

     

    6. Comme Miss Marple, je tricote. Et comme Meredith Grey, je ne finis jamais mes tricots. Heureusement, ma belle-mère les finit pour moi et en temps record en plus! Merci Belle-maman!

     

    7. Comme James Bond, j'aime conduire et boire du champagne (mais pas les deux à la fois, parce que je suis une fille sage). Je rêve de posséder une voiture de luxe, comme la Lotus de Mrs Peel...