Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CULTURES NUMERIQUES - Page 16

  • je challenge

    j'ai donc décidé de lancer un Challenge pour 2011. Comme il vaut mieux, pour pimenter les choses, qu'un challenge ait quelques contraintes, les voici, impatients happy few :

    Il faut lire le plus possible de romans écrits par des auteurs morts mais pour compliquer la tâche il faut lire un roman dans au moins une des catégories citées ci-dessous :

    - un roman d'un auteur mort dans des circonstances particulières (Pouchkine, mort en duel, Zelda Fitzgerald, brûlée vive dans l'incendie de son hôpital psychiatrique, Camus, accident de voiture, Cazotte et Chenier, guillotinés, Tennessee Williams, étouffé par un bretzel, Péguy, Alain-Fournier, Pergaud, Caldéron, Saki, morts au combat, Apollinaire, victime de la grippe espagnole, Zola, asphyxié, etc.) (une liste avec d'autres noms, trouvée par Miss Babooshka) (The Bursar a signalé la mort tragique d'Eschyle, tué par une tortue lâchée par un aigle, Alwenn celle de Courteline, mort le jour de son anniversaire)

     

    - un roman d'un auteur qui s'est suicidé (Sénèque, von Kleist, Nerval, Lafargue, Maïakovski, Woolf, Zweig, Mann, Pavese, Hemingway, Plath, Toole, Mishima, Celan, Gary, Koestler, Brautigan, Levi, thomson, Wallace et j'en passe) (Kali signale Empédocle, qui s'est jeté dans l'Etna), - un roman d'un auteur mort avant 35 ans (je n'ai pas fait de liste, il faut que vous mettiez vous aussi à contribution vos petites cellules grises, non mais) (mais Erzie, dans sa grande bonté a trouvé ce lien pour vous), - un roman d'un auteur enterré à Paris (Baudelaire, Sartre, Beauvoir, Beckett, Vercors, Cortazar, Cros, Desnos, Huysmans, Ionesco, Kessel, Leblanc, Louÿs, Maupassant, Troyat, Tzara, Hugo, Dumas, Malraux, Rousseau, Voltaire, Zola, Alain, Apollinaire, Balzac, Barbusse, Beaumarchais, Colette, Constant, Courteline, Eluard, Daudet, La Fontaine, Musset, Nerval, Noailles, Nodier, Proust, Radiguet, Romains, Saint-Simon, Vallès, Villiers de l'Ile-Adam, Wilde, et quelques autres). Ce challenge prend effet tout de suite et sera clos le 31 décembre 2011.

     

  • top ten

    le Top 10 des vilains, criminels et dégénérés en tous genres en littérature:

    1. Oncle Charlie dans L'ombre d'un doute d'Hitchcock, qui disait qu'un bon film était celui où le spectateur tombait amoureux du méchant. C'est chose faite avec Oncle Charlie, incarné par le séduisant et ténébreux Joseph Cotten, le tueur en série au visage d'ange et aux manières de gentleman. Un film après lequel on ne peut plus écouter La Veuve joyeuse sereinement.

    2. Michael Connelly, Le Poète

    3. Le shériff de Nottingham interprété par Alan Rickman (hiii) (désolée, le clavier est animé d'une vie qui lui est propre) dans le Robin des bois de 1991. Le délicieux Rickman campe ici un shériff psychopathe et efféminé qui se fend de quelques répliques d'anthologie.

    4. Long John Silver dans L'île au trésor de Stevenson. Pirate unijambiste rusé comme un singe et faussement débonnaire, il se tire des pires situations avec habileté, grâce à sa langue acérée, sa capacité d'anticipation et son incroyable faculté à retourner sa veste. Un méchant selon mon coeur.

    5. Mrs Coulter dans la trilogie de Philip Pullman, A la croisée des mondes. Femme sans scrupule et cruelle, elle veut amputer les enfants de leurs daemons. De quoi alimenter quelques cauchemars, et pas forcément juvéniles.

     

  • des héros et des dragons

    Parce que nous sommes parfois un peu étranges, chers happy few, (qui a dit allumées ?) (attention, il y a des Harlequin en moldave qui n'attendent que vous, je dis ça je dis rien) (nous préférons pour notre part assumer avec talent nos penchants bizarres et nos goûts éclectiques), Isil, Yueyin, Cryssilda et moi lisons depuis toujours des récits et des poèmes médiévaux.

    Et en ces temps de Rentrée littéraire où on nous bassine avec des auteurs qui ne survivront certainement pas aux ravages du temps (non, je ne citerai pas de noms, parce que je ne suis pas une délatrice et que le persiflage est si peu dans ma manière) (hum), nous avons décidé de revenir aux sources et de lancer, sur une idée d'Isil, le Challenge.

     

     

     

     

    Il s'agit donc de lire le maximum de récits, poèmes, sagas, écrits au Moyen-Age, quelle que soit la langue utilisée. Comme j'ai déjà lu énormément d'ouvrages français et de sagas scandinaves, je pense me consacrer à la découverte de la littérature anglaise (oui, je sais, c'est surprenant de ma part, limite choquant, mais vous vous en remettrez). Les inscriptions (mouhahaha, je ris, mais c'est nerveux chers happy few, car je sais que nous aurons au moins deux inscrits, trois en comptant Chiffonnette) se font dans les commentaires de ce billet ou chez mes consoeurs qui souffrent, comme moi, d'une "folie textuelle caractérisée" et qui pensent que la philologie, c'est over cool. Je vous laisse, j'ai rendez-vous avec un preux chevalier, chers happy few.
  • you radiate subtext

    Pour continuer avec la kulture, la vraie, deux petites citations extraites de Heat Wave, le roman de Richard Castle dont j'ai parlé il y a quelques jours ici même dans ces murs gris. Je sais, ça ne vaut pas Kant en moldave, mais on ne peut pas être toujours au top de sa forme intellectuelle, chers happy few.

  • harlequinades 2010 : l'été sera t-il chaud

    Le principe est le même que l'année dernière : il s'agit de lire un roman Harlequin ou assimilé (J'ai lu passion et ses confrères) et de le chroniquer comme s'il s'agissait d'un roman sérieux. L'année dernière nous avons donc appris entre deux soupirs et trois fous rires comment désinfecter des ulcères variqueux, révisé nos notions de géorgraphie britannique, analysé l'emploi de la figure du bôgosse au cours des âges, décortiqué l'utilisation du kilt et de la baie vitrée, découvert que le Prince charmant avait la vie dure et des biceps en acier, que le jasmin était aphrodisiaque et que Shakespeare avait fait des émules inattendus. Tant de kulture nous a laissés pantois, évidemment.

     

    Pour participer, rien de plus simple : il suffit de s'inscrire dans les commentaires de ce billet ou chez ma confrère en harlequinade. Ce challenge est ouvert jusqu'au 30 septembre 2010 et comme l'année dernière vous voterez pour élire le meilleur billet. Et cette année, au lieu de vous demander d'écrire une quatrième de couverture, nous vous proposons de rédiger une nouvelle Harlequin : quelques paragraphes ou quelques pages, une publication en feuilleton sur votre blog ou en une seule fois quand vous le souhaitez, suivez votre désir, il vous le rendra au centuple et laissez votre imagination vous emporter sur les rivages de la passion, chers happy few! 

  • ecrire c'est embrasser avec l'esprit

    Quand souffle le vent du nord est donc un roman épistolaire, par mails, et comme j'avais gardé un excellent souvenir de Mélissa et son voisin de Meg Cabot, bâti sur le même principe, j'ai foncé tête baissée dans l'histoire de Leo et Emmi. Mais ici, pas de chick-lit, pas de situations téléphonées ni de gloussements de collégienne, on est dans une analyse extrêmement fine de la naissance du sentiment amoureux entre deux personnes qui communiquent sans se connaître et qui ne sont pas naïves au point de ne pas comprendre tout de suite dans quoi elles s'embarquent.

    Leo, surtout, psychologue du langage, homme intelligent, franc, honnête, sincère et drôle, saisit tout de suite que l'échange de mails entamé par hasard est loin de ne pas prêter à conséquence. Emmi, elle, a plus de mal à s'auto-analyser, empêtrée qu'elle est dans sa vie de famille et dans une relation complexe avec son mari...

     

    Daniel Glattauer, Quand souffle le vent du nord (Gut gegen norwind), Grasset, traduit de l'allemand par Anne-Sophie Anglaret, 348 pages, 2010 pour la traduction, 2006 pour la publication en VO.