Oubliez tous les clichés sur la domotique. Jetez vos préjugés à la poubelle. Car, bonne nouvelle : la domotique a bel et bien grandi ! De sa naissance balbutiante, au tournant de 1950, à sa vie d'adulte actuelle, que de chemin parcouru, de technologies testées et d'innovations mises au point !
À travers un voyage instructif sur les trois époques clés de l'histoire de la domotique, vous allez comprendre comment...
... la domotique est passée de la fiction au standard
La domotique, ce ne sont plus des bricolages compliqués de technophiles, ni des gadgets inutiles pour la frime. En fait, sans même vous en rendre compte, vous êtes déjà entré dans le monde de la domotique !
Car le simple achat « confort » destiné à vous simplifier la vie au quotidien, c'est déjà de la domotique. Exemples :
- vous installez un thermostat pour réguler la température de votre logement
- vous posez des détecteurs de fumée
- vous motorisez un portail avec une télécommande, etc.
Génération 1 : la domotique de science-fiction
Vers 1950 s'ouvre l'âge du « confort moderne ». On veut démocratiser le confort – voire le redéfinir en élargissant son cadre — grâce aux installations techniques (chauffage central, électricité, téléphone, TV...) et d'hygiène (salle de bain moderne). L'irruption des « arts ménagers » dans les intérieurs familiaux introduit la notion d'électronique sur la chanson du « rêve américain », tandis que les premiers téléviseurs connectent le salon bourgeois au monde moderne.
En 1954, seulement 10 % de la population possèdent un réfrigérateur... alors vivre dans une maison robotisée, c'est du pur fantasme cinématographique, digne des meilleurs livres de SF ! À l'instar de la villa Arpel du film « Mon Oncle » de Jacques Tati, ou encore celle, hollywoodienne, du film de Blake Edwards « The Party ».
Le cas de la maison Arpel : la domotique selon Tati
« C'est si pratique, tout communique ! » s'exclamait Mme Arpel, tandis qu'elle faisait visiter la villa à une voisine.
Riez ! La domotique selon Tati est prétexte à une succession de gags. Technique, mais ridicule, elle emprisonne bien plus ses usagers qu'elle ne les libère. La fontaine-poisson du jardin se déclenche à distance, la porte du garage obéit à un détecteur de mouvements (dangereux d'ailleurs, car le passage intempestif du chien des Arpel bloque sa maîtresse dans le garage). Quant à la cuisine, elle a tout du tableau de bord d'un vaisseau spatial...
La villa de Blake Edwards : domotique « party »
Une rangée de boutons, un écran vidéo et tout bouge, tourne, apparaît ou disparaît dans la villa moderne d'un ponte du cinéma hollywoodien. Bienvenus dans « The Party », où un invité-surprise va découvrir le monde futuriste et hilarant de la domotique version USA.