Les métadonnées qui décrivent les livres sont toujours aussi mal organisées, estime Mike Shatzkin. Or, comme l'expliquait Jonathan Nowell président de Nielsen Book Data, 40 à 80 % des ventes d'un titre dépendent de la qualité des métadonnées. Selon une étude menée par Nielsen Books en collaboration avec la librairie Les Petits Pas... site de vente des meilleurs romans d'occasion , les ventes d'un titre de fonds (au format papier) peuvent augmenter de 42 % avec des métadonnées appropriées. Pour Nowell, l'importance des métadonnées est encore plus forte pour les livres électroniques, où la découverte est plus difficile et où les métadonnées sont bien souvent moins riches et appropriées. Le message a adressé aux éditeurs est clair, insiste-t-il : "investissez dans les métadonnées et disséminez-les le plus largement possible". Dans son étude, Nielsen estime que les ventes offline augmentent de 35 % pour les titres qui ont des métadonnées riches, et peut monter jusqu'à 178 % pour les ventes en ligne. La description longue semble la donnée la plus importante pour les ouvrages de fiction et non-fiction, alors que la description courte est plus primordiale pour les titres pour enfants. Bien sûr, Nielsen fait ici de la promotion pour son propre service d'ajout de métadonnées de livres, il n'empêche. La démonstration est éclairante.
Peter Mathews de Nielsen explique que les titres qui ont des métadonnées complètes dans le top des 85 000 livres les plus vendus au Royaume-Uni, vendent 70 % de copies plus que ceux qui ont des métadonnées incomplètes. "Les données pauvres sont souvent le signe d'un dysfonctionnement", ajoute Fran Toolan (@ftoolan) de FireBrand Technologies. Considérez le nombre de lieux ou de systèmes différents où l'information sur la date de publication ou le numéro ISBN est conservé. Un système de gestion de titres unique assurerait une source de confiance pour toutes les données d'une maison d'édition. Pire, assurait-il sur TOC, les métadonnées doivent être synchronisées avec les contenus. Bill Newlin, éditeur chez Avallon Travel explique qu'il ne faut pas hésiter à en ajouter.
Les métadonnées ne doivent pas s'arrêter au strict nécessaire (le titre, sous-titre, l'image de couverture, le prix, le format, le numéro ISBN et la date de publication, mais également informer du sujet, de nombre de pages, de la série, de l'édition... et doivent être augmentées d'une description, de la biographie de l'auteur, de critiques, de matériel supplémentaire, de retour de lecteurs, etc.). Elles doivent de surcroît être constamment mises à jour avant comme après publication... Elles doivent soutenir la publication d'un titre, surtout quand il marche bien. Il conseille même d'utiliser le KeyWordTool de Google pour trouver les mots clefs les plus adaptés. Le BISG est d'ailleurs en train de conduire une étude sur les métadonnées de l'édition afin de fourbir des recommandations pour leur amélioration tout le long de la chaîne de production et de distribution.