Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur Google Books

Les livres numérisés sous copyright n’ont jamais été accessibles en entier gratuitement. Lire 20 pages éparpillées sur un livre de 200 pages ne dispense pas de l’achat du livre dans une librairie.

google-book.JPGQue ne dirait-on s’il s’agissait d’une entreprise française, faisant des milliards d’euros d’investissement, qu’un juge réduirait à néant d’un simple trait de plume !

Quant à la suggestion de remplacer l’ »opt-out » par l’ »opt-in », elle est absolument ridicule à propos des œuvres dites « orphelines », à moins de croire aux revenants et aux tables qui tournent.

Ce qui pose problème, c’est encore une fois la propriété intellectuelle : celle opposée à google pour lui interdire de procéder aux numérisations de masse qui permettraient d’élargir l’accès à la culture, et notamment à tous ces livres des catalogues d’éditeurs ainsi qu’aux oeuvres orphelines… mais aussi la propriété intellectuelle que google prétend apposer sur les numerisations, en revendiquant un monopole d’exploitation qui par définition est anticoncurrentiel (voir le livre de Dominique Cardon A quoi rêvent les algorithmes )   .

tant qu’on n’aura pas réformé la propriété intellectuelle à grande échelle, en s’assurant qu’elle ne bénéficie qu’aux auteurs, et non pas aux industries culturelles qui les vampirisent depuis des années, tant qu’on n’aura pas redéfini un nouvel équilibre entre juste rémunération de l’auteur et accès libre et gratuit du plus grand nombre au public, on rencontrera ces situations ubuesques, ou l’hypocrisie le dispute au cynisme mercantile.

la « propriété intellectuelle » est une exception, la libre circulation des oeuvres est la règle. il faut réformer la propriété intellectuelle que que l’auteur soit récompensé de son travail et bénéficie d’une rémunération qui lui permette de poursuivre sa création. a l’inverse, une propriété intellectuelle qui dure 70 ou 90 ans après la mort de l’auteur, et qui ne bénéficie en réalité qu’aux maisons d’édition, aux maisons de disques ou aux géants de la culture, n’est qu’un leurre, une rente de situation au seul bénéfice d’industries qui n’ont absolument RIEN de créatives, et qui brident la diffusion de la culture comme la création elle-même en prétendant maintenir ses monopoles d’exploitation gargantuesques. ici comme ailleurs, c’est la prédation capîtaliste qui a fait perdre de vue l’origine du droit d’auteur et le bon sens.

 

Les commentaires sont fermés.