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Evolution vers l'Internet Multilingue et Sémantique

Le support de la diversité linguistique

Il existe à travers le monde environ 20.000 entités linguistiques identifiables. La norme ISO 639-3 en recense 6.500. Parmi ces langues environ 150 sont des langues administratives et donc normatives pour le commerce et l'industrie. Elles sont documentées par la norme ISO 3166 qui est le référentiel mondial reconnu par tout le monde cybernétique depuis 1978 (à la suite du choix de "UK" au lieu de "GB" par les Postes britanniques (BPO) en 1977). Cette norme donne les codes ASCII des pays utilisés pour la formation des suffixes des ccTLD.

L'ICANN a demandé qu'elle fournisse le nom des pays non seulement en langue locale (actuellement romanisés) mais aussi en écriture locale. Ceci est en cours.

Les deux options techniques

Pour le support des utilisateurs de langue non anglo-saxonne, deux grandes options sont proposées.

  • la mondialisation ("globalization") [doctrine du 'shaping the world' pour un e-commerce compris comme signifiant "English inside"] qui a été copiée dans bien d'autres secteurs. Elle est proposée par le consortium Unicode (IBM, Microsoft, Google, Yahoo!, Bibliothèques américaines). Elle consiste en :

  • l'internationalisation du médium anglais : extension du code ASCII à tous les jeux de caractères pour que les solutions prévues pour l'anglais puissent encapsuler les autres langues.
  • l'étiquetage des contenus : un peu sur le mode des cartes de voeux, ceci va permettre d'informer les ordinateurs du contexte linguistique et commercial du contenu envoyé/reçu et de router les utilisateurs vers les contenus des langues qui leurs sont les "plus proches".
  • la localisation des processeurs qui va permettre de décapsuler ce qui revient à la langue de l'ordinateur.
  • la multilinguisation qui va s'attacher à permettre la capacitation technique de chaque langue au même niveau que l'anglais aujourd'hui.

Le cout et l'impact stratégique des modifications nécessaires semblant peu attrayants aux Anglo-saxons ils ont tenté de faire prévaloir la mondialisation sur la multilinguisation.

  • l'internationalisation prédomine largement dans le monde informatique dont les besoins linguistiques sont réduits
  • l'IETF a documenté l'étiquetage des langues et assure sous gestion Unicode la base de données IANA correspondante, mais dans des conditions hautement disputées qui ont préservé une interopérabilité de départ avec l'ISO
  • la proposition très active présentée par le Royaume-Uni d'une "internationalisation" de la norme ISO 3166 qui est l'exemple prototype des techniques de multilinguisation n'a été supportée que par les seuls USA et Irlande et a donc été refusée par l'ISO/TC46. De nombreux travaux en cours et la position affirmée de l'ICANN lors du débat préparatoire à cette consultation (en ligne avec celle du SMSI) montrent que la multilinguisation n'est maintenant plus remise en cause.

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