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  • "It's the future, Watson"

    N'y allons pas par quatre chemins et disons-le tout net, chers happy few : j'ai été conquise par cette adaptation, qui réutilise très intelligemment le mythe et lui insuffle un second souffle tout à fait bienvenu et résolument moderne sans pour autant trahir l'esprit des personnages créés par Conan Doyle. La vraie bonne idée du film c'est d'éviter l'écueil des origines bien connu des scénaristes et de situer l'intrigue au moment où Watson, sur le point de se marier, quitte l'appartement qu'il occupait en colocation avec Holmes. Nous voilà donc plongés directement au milieu d'une relation de longue date entre ces deux hommes qui ont déjà résolu bon nombre d'enquêtes et qui s'entendent comme larrons en foire, même si Holmes rechigne grandement à laisser partir celui qu'il considère comme un frère. L'évolution de l'attitude de Holmes, qui finira par accepter le départ de Watson occupe donc une grande place au milieu de l'intrigue, qui, ma foi, est plutôt bien ficelée. Ce que j'ai trouvé formidable, c'est la façon dont les scénaristes ont truffé le film de références aux nouvelles et romans de Conan Doyle : on y croise des personnages récurrents (Lestrade, Irene Adler, le professeur Moriarty), il y est fait allusion à plusieurs nouvelles (la montre du frère de Watson dans Le signe des Quatre, le diamant qui orne le cou d'Irene Adler vient de La pierre de Mazarin, le portrait d'Irene est un emprunt à Un scandale en Bohême, on reconnaît des citations empruntées à Silver Blaze, L'Homme à la lèvre tordue et j'en passe) et quelques allusions notamment à la toxicomanie de Holmes), et les traits principaux des caractères des personnages sont respectés (la cyclothymie de Holmes qui enchaîne périodes d'abattement et périodes d'exaltation, son désordre, sa façon toute particulière de concevoir le violon, son goût du déguisement et du danger, son amour des sciences, sa mémoire encyclopédique ou la placidité de Watson qui ne sort jamais sans son arme...).