Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Suppose que je n'aie rien à faire que d'attendre la nuit

    Ambroise est un vieil homme. En cette veille de Noël, qu'il s'apprête à fêter seul dans sa petite ville bretonne comme chaque année, on frappe à la porte : c'est Anne, sa petite-fille, qui a fait tout le chemin depuis Paris, parce que du haut de ses treize ans, elle a une question sans réponse au bord des lèvres...


    Le voyage à Perros, quatrième maillon de la Chaîne des Livres, n'a pas opéré sur moi de la même manière enchanteresse que sur les lectrices précédentes, chers happy few, et j'en suis bien marrie. J'ai trouvé cette histoire de grand-père et de petite fille cousue de fil blanc et sans grand intérêt. Aucun cliché ne nous est épargné, du chauffeur poids lourd au grand coeur (séquence "les routiers sont sympas") à la conversation à coeur ouvert entre un grand-père que tout le monde a oublié (on ne vient le voir que l'été parce qu'il habite en bord de mer) et sa petite-fille fugueuse (séquence "c'est beau la transmission par l'album photo, que d'émotion") en passant par le Noël féérique (séquence "pieds nus sur la plage parce que c'est si bon de faire gentiment la folle quand on a 13 ans"). On a un peu de mal à comprendre pourquoi la petite Anne s'est mis martel en tête pour si peu (qui croit encore de nos jours que ses parents n'ont pas couché ensemble avant leur mariage, please ?) et la partie du récit qui raconte le voyage d'Anne m'a parue totalement inutile. Ce n'est pas mal écrit mais ça ne m'a pas touchée du tout, j'ai juste bien aimé les vers qui ouvrent chaque chapitre, ce qui fait peu, chers happy few, bien peu.


    Jacques Thomassaint, Le voyage à Perros, Editions du Petit Pavé, collection Obzor, 79 pages. L'édition est jolie d'ailleurs, et de bonne qualité, je le reconnais bien volontiers.